Empreinte hydrique, empreinte carbone ou encore occupation des sols : que signifient ces termes ? Voyons tout ceci en détails. L’empreinte hydrique L’empreinte hydrique quantifie en volume (m3) l’eau nécessaire à la consommation d’un aliment. Elle intègre : L’eau incorporée dans le produit (ex : eau d’irrigation, eau comme ingrédient) ; L’eau évaporée lors de la culture, du stockage, du transport, du process, du traitement des déchets associés en fin de vie ; L’eau détournée de sa source d’origine ; L’eau retournant dans son cycle à une période différente du moment de prélèvement (par exemple, prélevée en période humide et rendue en période sèche). Ces 4 ensembles constituent l’eau “bleue” selon la terminologie définie dans le Manuel d’évaluation de l’Empreinte Hydrique (1). D’après les auteurs de ce manuel, une évaluation complète de l’empreinte hydrique d’un produit doit également prendre en compte : L’eau “verte” : le volume d’eau de pluie consommé lors de la production ; L’eau “grise” : le volume d’eau douce pollué lors de la production. Aliment Empreinte hydrique moyenne (litres/kg) Chocolat 17 196 Sucre de canne 1 782 Sucre blanc 920 Produits animaux Boeuf 15 415 Mouton 10 412 Porc 5 988 Chèvre 5 521 Poulet 4 435 Oeuf 3 267 Produits laitiers Beurre 5 553 Lait en poudre 4 745 Fromage 3 178 Fruits et Légumes Olive 3 015 Datte 2 227 Mangue 1 800 Pomme 822 Pêche/Nectarine...
Lire la suiteComment devenir un colibri de la nutrition ou concilier nutrition et environnement ?
Dans un précédent article Etes-vous un colibri de la nutrition, j’ai eu l’occasion de vous présenter la place que j’accorde à la nutrition dans cet enjeu déterminant qu’est la préservation de la santé de notre planète. Je vous présente ici mes conseils pratiques pour que vous puissiez devenir, vous aussi, un colibri de la nutrition et prendre soin de l’environnement (si ce n’est pas encore le cas). Choisissez des aliments locaux et de saison Privilégier au maximum les aliments d’origine locale et de saison représente une des priorités permettant de réduire l’impact carbone de votre alimentation tout en favorisant sa qualité nutritionnelle : groupements d’achats locaux, AMAP (Associations pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne), la ruche qui dit oui (son principe de fonctionnement est plus controversé), achats directs à la ferme, jardins partagés ou collaboratifs, etc. Le site chapeau de paille permet par exemple de se renseigner facilement sur la saisonnalité des fruits et légumes. Autant de solutions pour (re)découvrir le plaisir du contact à la terre et le savoir-faire de tous nos producteurs qui méritent une place de choix. Il existe également de plus en plus d’initiatives de fermes ayant recours à la permaculture et ouvrant leurs portes pour partager leurs savoirs, à l’image de la ferme du Bec Hellouin. Ils sont au cœur des enjeux mondiaux de l’alimentation d’aujourd’hui et de demain. A titre d’exemple, aux USA, un aliment...
Lire la suiteAccouchement à domicile et microbiote
Voici une courte synthèse d’une étude prospective intéressante, bien que peu représentative (uniquement 35 nourrissons) comparant la diversité d’implantation du microbiote chez des nourrissons nés à domicile vs à l’hôpital. Le microbiote intestinal des nourrissons nés à domicile présente une diversité plus importante de bactéries bénéfiques (notamment bifidobactéries) et une moindre quantité de bactéries identifiées en abondance dans le microbiote de personnes présentant des troubles métaboliques et/ou inflammatoires chroniques (bactéroïdes et clostridium). Par ailleurs, un mois après la naissance, les quantités de cytokines pro-inflammatoires et de protéines impliquées dans la perméabilité de la muqueuse intestinale apparaissent plus importantes chez les nourrissons nés à l’hôpital. En conclusion, même si cette étude est peu représentative et présente des données partielles, la tendance demeure intéressante. Elle confirme l’importance de bénéficier d’un environnement peu modifié lors de l’accouchement pour favoriser la bonne implantation du microbiote intestinal. Anthony Berthou Source : Combellick JL, Shin H, Shin D, et al. Differences in the fecal microbiota of neonates born at home or in the hospital. Scientific Reports. 2018;8(1):15660. doi:10.1038/s41598-018-33995-7...
Lire la suiteÊtes-vous un colibri de la nutrition positive ?
Nos choix alimentaires sont guidés par de nombreuses motivations, notamment de santé. Ils sont toutefois au cœur d’un enjeu bien plus global que la santé individuelle et qui nous concerne, tous. Nous vivons en effet une période déterminante pour l’avenir de l’humanité et au cours de laquelle notre plan de conscience évolue, y compris dans notre rapport à l’alimentation. Nous sommes de plus en plus nombreux à considérer la place fondamentale qu’occupent nos choix alimentaires vis-à-vis du respect de la planète. A titre personnel, c’est en enseignant les enjeux mondiaux de l’alimentation à l’horizon 2050 au sein de l’école polytechnique fédérale de Lausanne que j’ai pris conscience que tout est lié et que LA solution relève avant tout du bon-sens, celui de la nature. Nous sommes un écosystème vivant dans un écosystème bien plus vaste et interdépendant. Après avoir passé plusieurs décennies à prioriser le plaisir gustatif et le prêt-à-consommer au détriment de la qualité des aliments, les attentes et les comportements d’achat évoluent en profondeur. L’envie de cuisiner est de retour dans les foyers, l’engouement pour des achats plus responsables est croissant. Celui que je nomme “L’homo-consciencus” est né, partout dans le monde et dans chaque domaine, bien au-delà de l’alimentation. Tout en côtoyant le monde des objets connectés et de l’ère digitale, des projets sociaux-collaboratifs se créent chaque jour dans un état d’esprit optimiste. Un courant positif et responsable se...
Lire la suiteComment bénéficier pleinement des antioxydants de votre thé ?
Le thé fait partie des boissons reconnues pour leurs propriétés particulièrement bénéfiques pour la santé : optimisation des performances intellectuelles, action antioxydante, lutte contre le déclin cognitif, prévention cardiovasculaire, régulation de la cholestérolémie, etc. Autant de promesses que le thé est en effet en mesure de tenir. Pour autant, tous les thés se valent-ils ? Comment bénéficier pleinement de leurs propriétés ? Voyons tout ceci en détails. Tous les thés sont-ils riches en antioxydants ? Oui En effet, tous les thés contiennent de grandes quantités d’antioxydants, notamment une famille bien connue dans le monde de la nutrition, les polyphénols. Toutefois, selon le niveau d’oxydation des thés (par ordre croissant : thé blanc, vert, bleu et noir), la nature et la concentration des composés varient (1). Il est ainsi fréquent d’entendre ou de lire que le thé vert serait plus antioxydant que les autres thés. Il serait plus juste de préciser qu’il est surtout plus riche en certains antioxydants ayant fait l’objet de nombreuses études aux résultats positifs à son égard. Source : société de micronutrition Suissse Le secret du thé vert : l’EGCG Le thé vert est particulièrement riche en épigallocatéchine gallate – EGCG pour les intimes – un antioxydant aux propriétés particulièrement bénéfiques dans le cadre de la prévention cardiovasculaire, du maintien des fonctions cognitives et de la mémoire grâce à ses effets sur les fonctions endothéliales (2,3). Composition en flavonols des thés verts et noirs...
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