Quand on parle de nutrition, on oublie bien souvent un élément qui est pourtant le plus abondant dans l’organisme… l’eau. Le corps est constitué d’environ 60 % d’eau, dont 6 % sont renouvelés chaque jour, soit presque 3 litres pour un homme de 70 kg ! Le métabolisme produit naturellement un peu d’eau et les aliments en apportent également (quand vous consommez des légumes par exemple, mais aussi des pâtes, des légumineuses, etc.). Le besoin de consommation d’eau de boisson est d’environ 1,5 litres d’eau par jour, bien qu’il ne s’agisse là que d’une moyenne, auxquels sont ajoutés environ 500 ml par heure d’effort (si vous pratiquez deux heures de sport par jour, votre besoin moyen théorique est d’environ 2,5 litres d’eau par jour). De nombreux facteurs viennent moduler ces besoins (taux d’humidité, température extérieure, fièvre, activité physique, seuil de sudation, etc.). Une consommation importante de boissons diurétiques (thé en grande quantité, certaines infusions, alcool, draineurs, etc.) peut également augmenter vos besoins hydriques. Pourquoi bien vous hydrater au quotidien ? Les deux-tiers du volume d’eau corporelle se situent à l’intérieur de vos cellules, il s’agit du volume intracellulaire, le tiers restant constituant le liquide extracellulaire : système lymphatique et interstitiel, plasma et fluide transcellulaire (liquide cérébrospinal, articulaire, péritonéal et tractus gastro-intestinal). L’eau est associée à de nombreux oligo-éléments et minéraux (les électrolytes) pour permettre l’ensemble des réactions chimiques se déroulant à...
Lire la suiteEst-il bon de jeûner ? Peut-on jeûner et faire du sport ?
Historiquement pratiqué pour des motivations d’ordre religieux ou thérapeutique, le jeûne est depuis quelques années mis en avant pour ses effets sur le bien-être, y compris dans le milieu sportif. Or la simple évocation du mot « jeûne » peut en refroidir plus d’un, tant il renvoie à la notion de restriction : il se caractérise en effet par une période de privation de nourriture, voire de boissons. Le jeûne existe depuis la nuit des temps et est souvent pratiqué par nécessité, quand la nourriture vient à se faire rare. La pratique historique du jeûne s’appuie sur les principes de la purification. Celle-ci permettrait de s’approcher de la source de toute spiritualité, recherche inhérente de l’Homme. De nos jours, le jeûne est également pratiqué dans un but de « détox », engendrant d’ailleurs une confusion fréquente dans les termes avec le principe de la détoxication hépatique. Les sportifs sont également de plus en plus nombreux à y avoir recours dans la perspective d’accroître leurs performances. De plus, au regard de la quantité d’énergie que le système digestif requiert au quotidien, il semble légitime de se demander si sa mise au repos ne pourrait pas être bénéfique ! Il existe différents types de jeûnes intermittents : La méthode 16/8 : elle consiste à jeûner 16 heures sur 24, ce que font déjà beaucoup de personnes sans le savoir en sautant le petit-déjeuner ! La méthode 5/2 : Brad...
Lire la suitePourquoi privilégier une alimentation à faible charge insuline ?
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Lire la suiteLes oméga 3 sont-ils dangereux pour la santé ?
C’est une question qui fait actuellement débat, bien que le sujet date des années 1980. Je n’aurai d’ailleurs pas de réponse catégorique. Tout dépend du contexte nutritionnel, des éléments étudiés, des acides gras analysés et de la méthodologie des études considérées. Oméga 3 et prévention cardio-vasculaire, que disent les études récentes ? Plusieurs méta-analyses montrent une absence d’effets significatifs d’une supplémentation en EPA/DHA sur le plan cardiovasculaire ou chez les diabétiques. Deux d’entre-elles, publiées dans la revue JAMA en 2012 1et 2018 2, le suggèrent. Toutefois, il est important de préciser que la plupart des études concernées considèrent des doses insuffisantes pour obtenir un indice oméga 3 membranaire synonyme de prévention cardiovasculaire, à savoir une quantité supérieure à 1800 mg par jour. Cet indice oméga 3 est pourtant un marqueur particulièrement intéressant et défini depuis plus de dix ans 3. Or il n’est généralement pas dosé dans ces études, il s’agit pourtant d’un point essentiel pour déterminer l’efficacité d’une supplémentation. En effet, selon l’état nutritionnel en oméga 3 de la personne, les effets de la supplémentation peuvent apparaître très différents. A titre d’exemple, le risque de maladies cardio-vasculaires est réduit de 30 % lorsque cet indice évolue de 4 à 8 % selon une étude récente 4. Par ailleurs, la prévention dans ces méta-analyses était considérée comme non significative par les auteurs bien qu’elle s’avérait améliorée de 7 %. La plupart des études épidémiologiques (NDLR :...
Lire la suitePourquoi manger (bien) gras ?
Lorsque qu’un nutritionniste se retrouve autour d’une table, la première (et bien intentionnée) réflexion est bien souvent : « ne t’inquiètes pas, nous mangeons light ce soir. Comme nous savions que tu te joignais à nous, nous avons évité les aliments gras ». Une fois le temps de la frustration révolu, vient pour tout nutritionniste passionné celui de reprendre sa plaidoirie en faveur de ces chères graisses. Car la confusion entre graisses alimentaires et graisses corporelles est encore malheureusement bien trop fréquente. Rien de plus normal quand, depuis des années, nous entendons ou lisons que les graisses présentes dans nos assiettes viennent se loger dans nos cellules graisseuses (les adipocytes), s’avérant de ce fait à l’origine d’un surpoids grandissant. C’est ainsi que, naturellement, les conseils visant à favoriser la perte de poids se sont focalisés sur la famille de nutriments la plus riche en calorie et la plus similaire aux graisses corporelles : les lipides. Bien entendu et en préambule, acceptons que toute consommation excessive de nutriments puisse être stockée sous forme de graisses. Mais ce quelle qu’en soit l’origine : à diaboliser de manière aussi caricaturale l’implication des graisses dans le surpoids et l’augmentation des risques cardio-vasculaires, ont omet non seulement les propriétés de certains acides gras constituant les graisses – les acides gras essentiels – mais également la notion de régulation des métabolismes énergétiques à travers une...
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