Soigner et accompagner une personne et non une pathologie : outre le fait d’être plus humain, cela se révèle bien plus efficace, dans une approche holistique de la personne. Cet article a pour but, à travers l’étude de la complémentarité entre deux professions : le professionnel de la nutrition et le physiothérapeute, de donner un exemple d’approche décloisonnée et interdépendante pour optimiser la santé d’un patient. Après être revenu sur l’importance de sensibiliser aux bienfaits de l’activités physique et du mouvement pour le nutritionniste, nous étudierons l’importance de connaître l’impact de l’alimentation sur la santé pour le physiothérapeute. Pour cela, nous développerons cet impact de l’alimentation à travers l’exemple des douleurs chroniques, des douleurs référées, de la régulation de l’inflammation et du développement de nos capacités d’adaptation. Bonne lecture. “Être bien dans sa tête, bien dans son assiette et bien dans ses baskets”…tels sont les piliers de la santé. Deux professions de santé œuvrent, entre autres, pour optimiser ces piliers. Le physiothérapeute est un professionnel de la rééducation dont l’objectif est d’amener le patient sportif ou non à mieux bouger. On peut résumer cette profession à un traitement pour le mouvement et par le mouvement. Le nutritionniste, conseiller en nutrition, va chercher à optimiser l’alimentation de son patient pour améliorer sa qualité de vie (douleur, sommeil, bien-être), répondre à des problématiques de poids et agir en prévention primaire et...
Lire la suiteLes 12 résolutions pour l’avenir de votre santé et celle de la planète
Janvier rime bien souvent avec résolutions. Je vous avoue qu’à titre personnel, je suis néanmoins peu séduit par ce concept lorsqu’il est galvaudé. La plupart d’entre nous l’avons d’ailleurs testé quelques jours, quelques semaines voire quelques mois, avant de revenir aux anciennes habitudes. Je suis toutefois convaincu qu’aujourd’hui est, au regard de l’actualité particulièrement révélatrice de l’urgence de la situation, LE moment pour s’interroger en profondeur (si ce n’est pas déjà fait) sur la place que nous souhaitons donner à l’alimentation, pour agir en conséquence. Que répondre à la question « Les réponses nutritionnelles et environnementales sont-elles les mêmes ? », Oui, sans aucun doute. J’ai d’ailleurs eu l’occasion de développer ce point dans de précédents articles. J’aurai pu écrire « même combat » car il s’agit bien d’une lutte à mener contre nos propres habitudes quotidiennes, au-delà d’un combat contre un système. Je préfère toutefois vous parler ici de solutions concrètes, actionnables immédiatement et dont l’impact positif est bien établi. Je vous invite à vous engager dans les 12 résolutions de la charte de la Nutrition Positive, vous permettant de prendre soin de vous, de votre entourage et de notre planète. Chaque mois, je vous présenterai en détails un nouvel engagement avec l’ensemble de mes conseils pratiques associés. Les voici : J’utilise à bon escient mon esprit critique. Je choisis mon alimentation en conscience. Je sensibilise mon entourage. Je m’accorde du temps et du...
Lire la suiteMéthodes low carb, sleep low et train low : les clés en nutrition sportive ?
Portés pendant des décennies sur un piédestal par le monde sportif, la bonne vieille assiette de pâtes après l’effort et ses acolytes glucidiques (riz, pomme de terre, pain, etc.) se voient de plus en plus remis en question au regard des dernières données scientifiques. Alors, doit-on désormais délaisser ces fameuses pâtes au profit du modèle low carb high fat ? Voyons tout ceci en détails. Pourquoi remettre en question le dogme des glucides dans le monde du sport d’endurance ? Dans un précédent article, j’ai eu l’occasion d’aborder les intérêts et les limites du régime dit cétogène. Pour rappel, ce modèle alimentaire vise à supprimer totalement toutes les sources de glucides de l’alimentation, hormis ceux issus des légumes et éventuellement de quelques baies (entre 30 et 50g de glucides par jour au total). L’objectif est alors de contraindre l’organisme à activer une voie énergétique considérée d’urgence face à cet état de privation que l’on nomme la cétogenèse. Les corps cétoniques ainsi produits représentent alors une alternative au manque de glucose d’origine alimentaire pour nourrir les organes gluco-dépendants comme le cerveau ou les globules rouges. En parallèle et de facto, le métabolisme de combustion des graisses se voit stimulé pour apporter de l’énergie (lipolyse). Dans une logique d’optimisation des performances, et notamment pour dépasser la contrainte de dépendance au glycogène musculaire (pour rappel, les réserves en glucides disponibles pour la...
Lire la suiteLe régime cétogène sportif, une révolution en marche ?
Voilà LE sujet d’actualité 2016 de la nutrition sportive. En effet, à l’instar de Christopher Froome, les athlètes souhaitant s’adonner à la pratique du régime cétogène se multiplient, voyant dans ce modèle alimentaire (pas si nouveau d’ailleurs), un moyen supplémentaire d’accroitre leurs performances énergétiques. On parle alors de régime cétogène, de cétones ou de kétones en anglais, d’être « céto-adapté ». Mais qu’en est-il réellement ? A quoi correspond ce régime ? Est-il bénéfique ou, au contraire, dangereux ? Faisons le point, car il y a dans tous ces propos, à boire et à manger… Il était une fois… la cétogènese La diète cétogène est un régime connu depuis des décennies. Il a été abondamment médiatisé dans le cadre de régimes thérapeutiques ou hypocaloriques et hyperprotéinés à la fin des années 1980, avant de réapparaitre sur le devant de la scène avec le régime Dukan plus récemment. Le principe est relativement simple : quand votre corps dispose de tous les nutriments dont il a besoin, bref quand il est en situation d’abondance alimentaire, il utilise différentes sources d’énergie, essentiellement les graisses et les glucides. C’est un peu comme si vous disposiez d’une voiture à plusieurs réservoirs, capable de jouer avec les proportions de carburants en fonction de la vitesse à laquelle vous roulez. Certains organes, comme les muscles, utilisent de manière préférentielle le glucose issu des aliments glucidiques ou le glycogène pour couvrir leurs besoins...
Lire la suiteFaut-il consommer des antioxydants ?
Pourquoi une telle question, me direz-vous… Parce qu’elle au cœur d’un débat nutritionnel. Quand on évoque le terme de stress oxydant, on pense bien souvent à ses effets délétères. L’idée d’avoir recours à une supplémentation en antioxydants, en tant que sportif soumis à une activité métabolique intense, apparait donc logiquement. Oui, mais. La nature est quand même bien faite Le stress oxydant – ou oxydatif – est un processus physiologique indispensable à la vie. Lorsque vous respirez à pleins poumons, l’air inspiré va nourrir en oxygène chacune de vos cellules pour parvenir jusqu’aux mitochondries, vos usines énergétiques. Particulièrement abondantes dans le muscle, elles vont fabriquer l’énergie dont vous avez besoin à partir des sucres (glucose), des graisses (acides gras) et de l’oxygène grâce à une série de réactions en chaîne particulièrement complexes. Toutefois, une petite partie de l’oxygène consommé, environ 2% (1), va former des molécules particulièrement instables, les radicaux libres. Il s’agit d’espèces chimiques possédant un électron non apparié, dit célibataire, leur conférant un caractère très instable vis à vis des molécules environnantes. C’est un peu comme le jeu de la patate chaude : l’oxygène instable va piquer un électron à son voisin, qui devient alors instable à son tour et qui va donc faire de même à son voisin suivant, et ainsi de suite jusqu’à provoquer un vieillissement accéléré des cellules. Fort heureusement, la nature est quand...
Lire la suiteL’alimentation, un remède aux anti-inflammatoires
Constat malheureusement évident : la population sportive consomme, car c’est bien là le terme, davantage d’anti-inflammatoires que la population générale, d’autant plus facilement que nombre d’entre eux sont désormais accessibles sans ordonnance. Au même titre que les antiasthmatiques ou les antiallergiques, les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) sont en effet utilisés selon une fréquence 2 à 4 fois plus importante dans les populations sportives (1). L’incidence précise de cette pratique demeure difficile à évaluer, mais le recueil d’informations lors de contrôles anti-dopage, des enquêtes ciblées auprès des médecins d’équipes lors de championnats officiels ou l’interrogatoire de sportifs lors de compétitions permet malgré tout de se faire une idée. Une étude de 2001 met en évidence une positivité de substances antalgiques dans l’urine de 11,5% des athlètes participant à un trail (2). Lors d’un Ironman, parmi les 26 % de participants ayant accepté d’être interrogés sur leur prise de médicaments, 59,9% ont pris des AINS dans les 3 mois qui précédèrent le course, 25,5% la veille de la course, 17 ,9 % juste avant la course et 47,4% pendant la course. Parmi ceux qui en ont consommé durant les 3 mois précédents, 7,7% en prenaient quotidiennement et 8,7% toutes les semaines (3). Enfin, une étude menée auprès de cyclistes révèle une prise par « seulement » 24% du peloton (4). Pourquoi l’inflammation est-elle au cœur des débats ? L’exercice régulier, notamment en phase excentrique ou...
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