Gels énergétiques ou boissons : que choisir ? Présent depuis les années 80 dans les pelotons, le gel énergétique s’est imposé comme LE produit indispensable pour beaucoup de coureurs. A tel point que courir un semi-marathon, et à fortiori un marathon ou réaliser un triathlon sans dégainer son berlingot magique est devenu inconcevable pour certains. Produit miracle ou astucieux fruit du marketing ? Faisons le point. Comment le gel énergétique s’est imposé dans les pelotons Depuis plusieurs décennies, la diététique de l’effort a mis l’accent sur l’importance du glycogène musculaire dans les performances. A juste titre dans la mesure où il représente en effet une source énergétique indispensable au bon déroulement de l’effort musculaire et au maintien de la glycémie. Il s’agit d’un facteur dit limitant : point de maintien de l’effort sans glycogène. La plupart des conseils diététiques se sont ainsi naturellement orientés vers une stratégie alimentaire visant, d’une part à optimiser les apports glucidiques au cours des jours précédant une course pour optimiser les réserves en glycogène, et d’autre part au cours de l’effort pour retarder au maximum la survenue du moment fatidique : l’hypoglycémie. Une offre de produits énergétiques visant à compléter les apports au cours de l’effort est ainsi logiquement apparue sur le marché, d’abord sous une forme classique – boissons, barre et pâtes de fruits – puis sous une texture innovante pour l’époque, le gel. Et...
Lire la suiteQu’est-ce qu’une boisson isotonique ?
Cette notion bien connue des sportifs, mais souvent perçue comme un brin pompeuse, se réfère à la définition de l’osmolarité, ou tonicité d’une boisson. L’Osmolarité (mesurée en mOsmL par litre de soluté ou mOsml/L), ou Osmolalité (mOsml/Kg de solution), mesure la quantité de particules osmotiquement actives dans une solution, en particulier le sodium et le glucose. La base de référence pour comparer l’osmolarité d’une solution est celle du plasma, comprise entre 275 et 300 mOsml/L : une boisson est dite isotonique lorsque son osmolarité est proche de celle du plasma (270 à 330 mOsml/L), hypotonique lorsqu’elle est inférieure et hypertonique lorsqu’elle est supérieure. Cette notion est essentielle dans le cadre de l’hydratation. En effet, imaginez deux solutions séparées par une membrane perméable. Si les quantités d’eau et de particules osmotiquement actives sont identiques dans chacune des deux solutions, alors les mouvements d’eau et de particules seront optimaux. A l’inverse – car la nature tend par définition toujours à l’équilibre – si une solution est hypotonique par rapport à la seconde, il en résultera un mouvement de particules à travers cette membrane, de la solution la plus concentrée (hypertonique) vers la solution la moins concentrée (hypotonique), associée en conséquence à un mouvement d’eau de la solution la moins concentrée en particules (hypotonique) vers la solution la plus concentrée, ce jusqu’à l’équilibre. Vous suivez toujours ? Pour faire simple, c’est un peu...
Lire la suiteProduits nutrition et risque de dopage : nouveau cas
Selon les études, près de 15% des compléments alimentaires et produits diététiques peuvent présenter un risque de résultat positif dans le cadre d’un contrôle antidopage. Plusieurs facteurs peuvent en être à l’origine : Une contamination intentionnelle par un produit dopant. Par exemple, l’ajout d’anabolisants dans des produits visant à favoriser la prise de masse musculaire Une contamination croisée, involontaire, sur le site de production L’utilisation d’ingrédients considérés comme des “faux positifs” : lorsque l’ingrédient, bien que non dopant, déclenche une réaction positive du fait de sa structure moléculaire proche d’une molécule dopante. Une nouvelle norme AFNOR, NF V 94-001, a été mise en place en 2012 pour identifier les industriels garantissant l’absence de molécules dopantes dans leurs produits. Toutefois, cette norme est à l’heure actuelle auto-déclarative : il n’existe donc pas de contrôle par un organisme tiers et indépendant. La société (et label) SPORT-Protect, anciennement WALL-Protect, est par contre une société indépendante garantissant que la norme AFNOR est respectée par les industriels apposant leur label sur les produits. Elle vient de publier un article intéressant sur la présence de Beta-ecdysterone (extrait de Suma) dans un produit de nutrition sportive : cette substance est considérée comme un stéroïde anabolisant naturellement présent dans certaines plantes du fait de sa structure chimique et des effets anabolisants similaires aux stéroïdes anabolisants exogènes. Amis sportifs, soyez donc vigilants ! Anthony Berthou Découvrir l’article...
Lire la suiteComment décrypter les étiquettes ? Les produits énergétiques, épisode 2
Que vous soyez triathlète, coureur de marathon, traileur, cycliste ou pratiquant de toute autre discipline, se pose à un moment ou à un autre la question du choix du produit énergétique pour votre prochaine compétition, donc de la lecture de l’étiquette des aliments concernés. Car n’oublions pas que chercher à optimiser ses performances sans appréhender le rôle essentiel de la nutrition – “vous êtes ce que vous mangez” – c’est un peu comme acheter un vélo à 6000 euros et rouler avec 2 bar dans les pneus, ou faire un marathon avec une paire de chaussures de randonnée… Revenons à ce qui nous concerne directement : la lecture d’une étiquette, notion essentielle dans la mesure où les produits énergétiques représentent la principale ou unique source alimentaire pendant l’effort. La valeur énergétique Ah… cette fameuse valeur énergétique. Bien qu’elle vous oriente sur le pouvoir calorique de votre produit, elle ne mérite bien souvent pas pour autant toute l’intention que vous lui attribuez. Pourquoi me direz vous ? Pour la simple raison que cette valeur énergétique est calculée en additionnant le nombre de calories issues des glucides assimilables (1g = 4 kcal), des lipides (1g = 9 kcal) et des protéines (1g=4 kcal). Or les fonctions de ces nutriments sont totalement différentes ! Alors qu’une protéine possède des propriétés structurales et fonctionnelles, les glucides et les lipides possèdent quant à...
Lire la suiteLes produits énergétiques, épisode 1 : généralités
Les sportifs s’interrogent souvent sur la pertinence des produits énergétiques au cours de l’effort et sur leurs choix. En effet, en quoi une boisson de l’effort peut-elle s’avérer plus adaptée à la réalisation d’un effort d’endurance, comparativement à du soda ou à du miel additionné d’une pointe de sel ? Voici donc quelques généralités au cours de ce premier épisode dédié aux produits de l’effort. En guise d’introduction : quelques rappels de Micronutrition De nombreux coureurs n’éprouvent pas le besoin d’avoir recours à des produits diététiques pendant l’effort ou en récupération, pensant que l’alimentation quotidienne suffit à couvrir seule les besoins énergétiques. Et effectivement une alimentation équilibrée et adaptée aux besoins de chaque individu représente une priorité. Toutefois, l’attention portée aux aliments est souvent focalisée sur leur valeur calorique : or bien que l’apport énergétique soit un facteur essentiel à considérer, il n’est pas pour autant suffisant. En effet l’organisme humain est constitué de dizaines de milliers de milliards de cellules dont la complexité et la finesse de régulation sont extraordinaires et encore partiellement méconnues. Chacune d’entre elles possède des fonctions précises et complémentaires : toutefois, si elles ne disposent pas des micronutriments nécessaires en quantité suffisante, leur fonctionnement peut s’en trouver altéré. Comparons par exemple notre organisme à une voiture : nous entretenons minutieusement cette dernière, nous l’apportons régulièrement au garage pour s’assurer de son bon état général et nous nous rendons à...
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