Chouchoutez votre foie Malgré sa faible taille, le foie est un organe essentiel au maintien d’une santé optimale et d’une pleine vitalité. Il assure en effet le dur labeur de retraiter la plupart des molécules étrangères à l’organisme et de filtrer en permanence le sang circulant dans l’ensemble de l’organisme. Les cellules qui le constituent – les hépatocytes – bénéficient pour ce faire d’une longue durée de vie, de l’ordre d’une année voire de 500 jours, et d’une capacité importante de régénération. Et quant on connaît le niveau d’exposition du foie à ce que l’on nomme les xénobiotiques – médicaments, hormones, antibiotiques contenus dans les viandes industrielles, alcool, tabac, pilules contraceptives, pesticides, herbicides, gaz d’échappement, métaux lourds, phtalates, bysphénol, additifs alimentaires, solvants, détergents, etc. – autant dire que l’on donne du fil à retorde à notre foie ! Il peut alors s’en suivre une perte de vitalité générale et une altération des performances. L’entrée dans l’hiver est donc à ce titre idéale pour relancer de manière optimale les fonctions de détoxication du foie. Le statut micronutritionnel est à ce titre essentiel : caroténoïdes, Zinc, Manganèse, Cuivre, Sélénium, acides aminés (méthionine, cystine, glutamine, arginine), oligo-éléments, Magnésium et vitamines du groupe B sont autant de micronutriments bénéfiques. Ainsi mettez de la couleur dans vos assiettes ! Mangez du brocoli, des choux, du curcuma, de l’ail, des fruits et des légumes de saison d’origine biologique, crus...
Lire la suiteLes 9 erreurs à éviter avant une course d’endurance
L’échéance est proche. Votre stratégie nutritionnelle est calée. Je dis souvent en conférence que la nutrition au cours de l’effort ne permet pas de gagner une course mais qu’elle peut la faire perdre : nous allons donc évoquer les principales erreurs nutritionnelles à éviter, pour vous permettre de profiter pleinement de cette magnifique épreuve à venir. Vous « gaver » de glucides en phase de préparation Depuis les années 80, le régime dissocié scandinave (ou RDS) est couramment pratiqué dans le milieu de l’endurance. De même que la plupart des coureurs ont en tête la notion d’alimentation hyperglucidique au cours des jours précédant le départ. Et effectivement, si courir une épreuve d’endurance avec un stock de glycogène musculaire limité augmentera les risques d’hypoglycémie, vous « gaver » de glucides vous exposera à des risques d’inconfort et de troubles digestifs. Un apport physiologique de glucides, selon une chronologie adaptée au cours de la semaine précédente, vous évitera le classique gavage de pâtes ou autres maltodextrines pendant les trois derniers jours et optimisera votre confort digestif. Retrouvez mes conseils nutritionnels pour bien préparer une épreuve d’endurance. Oublier d’optimiser votre statut en micronutriments Quand on parle de nutrition sportive, on pense avant tout aux pâtes et aux produits de l’effort. Il ne vous viendrait certainement pas à l’esprit de prendre le départ en vous entraînant trois jours, voire au mieux une semaine, avant...
Lire la suiteMagnésium et sport
Qui ne s’est jamais vu suspecter un déficit en Magnésium en cas de fatigue, de crampes ou de difficultés de récupération ? En toute logique, car il s’agit en effet d’un minéral essentiel au bon fonctionnement de l’organisme et au maintien d’une vitalité optimale. Faisons le point sur ce minéral : ses rôles, ses sources alimentaires, l’origine des déficits et comment les restaurer. Manquez-vous de Magnésium ? Fatigue, irritabilité, troubles du sommeil, crampes, nervosité, oppression, perte de mémoire : autant de signes d’un déficit en Magnésium. Car en effet, le Magnésium est un minéral essentiel à notre forme quotidienne : Il intervient dans plus de 300 réactions enzymatiques à l’origine de la production d’énergie disponible pour nos cellules Il participe à la régulation nerveuse et nous aide à mieux gérer le stress Il est indispensable au bon fonctionnement de notre cœur, de notre pression artérielle et participe à la prévention des risques cardio-vasculaires, de diabète ou d’altération de la mémoire. Compte tenu de notre rythme de vie et de notre alimentation, nous manquons pour la plupart de Magnésium. La désormais célèbre étude SU.VI.MAX (Supplémentation en Vitamines et Minéraux Antioxydants), menée entre 1994 et 2003 auprès de 13 500 adultes, a révélé que 75% des hommes et 77% des femmes présentaient des apports en Magnésium inférieurs aux Apports Nutritionnels Conseillés – ou ANC – pour la population Française. Selon cette même étude, 18% des...
Lire la suiteNutrition et surentraînement
Surentraînement et nutrition : voilà deux termes rarement associés. Et pourtant… le surentraînement est par définition la traduction d’une désadaptation progressive de l’organisme face aux sollicitations physiologiques. Mais quel peut être le rôle de la nutrition dans cette désadaptation ? De l’adaptation au surentraînement L’expression « quand ça fait mal, c’est que ça fait du bien » est bien connue du peloton sportif quand on évoque la notion d’entraînement. Le sportif serait-il alors un masochiste perpétuellement insatisfait … ? N’ayant aucune prétention à pouvoir répondre à cette question du registre du second degré et quoiqu’on en dise, la sollicitation physiologique demeure nécessaire pour permettre à tout sportif de voir ses performances s’améliorer. En effet, la performance peut se définir par « l’optimisation de toutes les fonctions physiologiques ayant répondu favorablement aux adaptations attendues de l’entraînement ». En clair, il faut solliciter l’organisme en dehors de sa zone de confort pour lui permettre de devenir plus performant, plus endurant, plus résistant ou encore plus puissant. Toute la difficulté réside alors dans la quantification de la fatigue nécessaire à l’amélioration des performances et dans la détermination des périodes de récupération adaptées en conséquence. En effet si les capacités physiques peuvent croître rapidement et de manière significative chez un sportif occasionnel, l’optimisation des performances chez un athlète de haut niveau exige quant à elle un investissement considérable, pour un résultat quantitativement peu important. Cette détermination caractérise d’ailleurs un grand...
Lire la suiteLes troubles digestifs à l’effort
30 à 50% des coureurs à pied souffrent de troubles digestifs. Tels sont les résultats des méta-analyses portant sur la fréquence de troubles gastriques ou intestinaux au cours de l’effort: loin d’être anecdotiques, ces troubles ont pour conséquence un inconfort, voire un arrêt de l’effort à court terme, mais aussi et surtout une fragilisation de la muqueuse intestinale pouvant être à l’origine de troubles inflammatoires, ostéo-tendineux ou immunitaires à moyen et long terme. Voyons tout ceci en détail ! Pourquoi souffre-t-on de troubles digestifs à l’effort ? Les origines sont nombreuses et multifactorielles 1) Des origines physiologiques et mécaniques La diminution de l’irrigation sanguine des organes digestifs à l’effort au profit des muscles peut atteindre 45% de l’irrigation au repos au cours d’un effort inférieur à 60% du VO2 max et jusqu’à 80% lors d’un effort submaximal. La motricité digestive, l’effet mécanique de la foulée, le sexe (les femmes sont plus touchées), un niveau faible d’entraînement, l’existence de pathologies digestives sous-jacentes, la prise de médicaments (aspirine, anti-inflammatoires non stéroïdiens, oestroprogestatifs), l’altitude, le climat chaud, l’intensité d’effort et le stress sont autant de facteurs aggravant les risques de troubles digestifs. C’est ainsi que 39% des coureurs de fond et jusqu’à 50% des triathlètes reconnaissent le recours à une automédication pour contrecarrer cet inconfort à l’effort. 2) Des origines nutritionnelles La façon dont vous vous alimentez et vous vous hydratez avant, pendant...
Lire la suitePeut-on être vegan et sportif?
Végétarien, végétalien, vegan. Derrière ces termes se cachent des modes alimentaires prônant une alimentation constituée majoritairement ou totalement de végétaux. Selon la croyance populaire, le sportif devrait pourtant manger beaucoup de viande pour répondre à ses besoins nutritionnels accrus par la pratique sportive : qu’en est-il réellement ? Peut-on être vegan et sportif ? Quelques définitions pour bien comprendre la différence Il existe de nombreuses nuances autour du terme végétarien, tel qu’il est classiquement utilisé. Une personne végétarienne ne consomme pas de chair animale, mais peut adopter une alimentation de type « ovo-lacto-végétarien » correspondant au végétarisme occidental classique. Un tel modèle alimentaire autorise donc généralement la consommation d’œufs, de miel, de champignons, de lait et de ses produits dérivés. Le végétalisme exclut quant à lui toute source alimentaire animale et est basé sur la consommation exclusive de végétaux ou de champignons. Enfin, le véganisme correspond davantage à un mode de vie fondé sur le refus de l’exploitation animale, sur la base de principes d’ordre moral et politique. Le modèle « vegan » exclue donc tout produit issu des animaux, de leur exploitation ou testé sur eux (cosmétiques, cuir, laine, fourrure, cire d’abeilles, etc.). A quoi servent les protéines ? Quand on parle de protéines, à fortiori à un sportif, on pense bien souvent au steak ou à l’escalope de dinde. Or les protéines ne se cantonnent pas à faire du muscle. Elles sont en...
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