La notion d’équilibre acido-basique est un terme peu connu. Le terme “d’acidose” est en effet généralement davantage utilisé – à tort – pour décrire des états d’acidité tissulaire excessive. Or une acidose correspond à un excès d’acidité dans le sang. Où l’objectif de votre organisme est de mettre en place tous les moyens nécessaires pour maintenir votre pH sanguin dans un intervalle très étroit (entre 7,36 et 7,42) au risque d’engendrer des risques vitaux. Les principaux facteurs modulant l’équilibre acido-basique sont nombreux, à commencer par la respiration elle-même. Pendant que vous respirez, vos cellules excrètent des protons (H+). Ces derniers vont alors devoir être pris en charge pour réguler le pH grâce à ce que l’on appelle les systèmes tampons. Vos poumons vont contribuer à éliminer les acides volatiles et vos reins les acides non volatiles. Un manque d’activité physique, ou au contraire une pratique sportive intensive, sont générateurs de charges acides supplémentaires ou mal éliminées. De même, un stress chronique, une hyperactivité physique ou intellectuelle peuvent également perturber l’équilibre acido-basique du fait de l’activité cellulaire intense. Et bien sûr, votre alimentation. Quelles sont les conséquences d’un excès d’acidité ? Un excès d’acidité a de multiples conséquences sur l’organisme : Il provoque une augmentation des pertes urinaires de certains minéraux, en particulier de Magnésium et de Calcium, l’organisme allant puiser ses charges alcalinisantes dans ses réserves, le tissu osseux. Si cet...
Lire la suiteQue penser des calories ?
La valeur calorique des nutriments La calorie renvoie avant tout à la notion d’énergie. C’est d’ailleurs en analysant la chaleur dégagée par la combustion des nutriments que l’on a ainsi pu établir qu’un gramme de glucides ou de protéines apporte 4 kcal alors qu’un gramme de lipides fournit quant à lui 9 kcal. Certaines données utilisent par ailleurs davantage les kilojoules au lieu des kcal. La différence réside uniquement dans la nature de l’unité, 1 kcal correspondant à 4,18 kJ. Toutefois, même si les protéines et les glucides apportent le même nombre de calories, leurs rôles sont bien différents. La fonction d’un glucide est essentiellement de vous fournir l’énergie dont vous avez besoin immédiatement, ou de la stocker si elle est présente en excès. Une protéine alimentaire est quant à elle destinée à vous apporter de l’azote, une molécule indispensable au renouvellement de vos tissus musculaires, à la fabrication de vos hormones ou encore à la synthèse d’anticorps pour vous défendre contre les infections. Pour autant, ils sont tous deux considérés de la même façon dans le calcul d’une ration calorique. C’est un peu comme si vous alliez à la station-service pour faire le plein de carburant et que vous souhaitiez remplir votre réservoir avec 50 litres de carburant, quelle que soit sa nature. Si vous utilisez du sans-plomb alors que votre moteur fonctionne au diesel, ça risque de...
Lire la suiteAntioxydants, quel complément alimentaire choisir ?
Peut-on quantifier le pouvoir antioxydant des aliments ? Imaginez que, armé(e) d’un appareil portable dernier cri au milieu du rayon fruits et légumes de votre magasin ou dans un potage de vente directe à la forme, vous puissiez mesurer instantanément la teneur en polyphénols de vos tomates ou de votre salade ? Vous ne rêvez pas (si tel est votre désir) car cet appareil existe déjà. Il est pour l’instant utilisé essentiellement dans le milieu agronomique et sera probablement accessible dans une version grand public prochainement. En dehors des concentrations en polyphénols, il est bien sûr possible de quantifier les teneurs en vitamines, minéraux et autres composés à l’action antioxydante. Toutefois, mesurer l’activité antioxydante totale d’un aliment n’est pas chose simple. Plusieurs méthodes sont aujourd’hui utilisées à titre expérimentales. Elles sont fondées sur la capacité de l’aliment étudié à neutraliser certaines espèces radicalaires, ou la totalité, grâce à des capteurs par fluorescence. On peut ainsi citer l’indice ORAC qui est le plus connu. Il peut être comparé à l’index glycémique dans le domaine des glucides dans la mesure où il compare le niveau de neutralisation des radicaux libres par un aliment avec un composé de référence, le Trolox (abréviation du nom un peu plus fastidieux d’acide 6-hydroxy-2,5,7,8-tetramethylchroman-2-carboxylique, une forme de molécule analogue à la vitamine E et soluble dans l’eau). Toutefois, cet indice demeure une valeur moyenne relative et approximative pour...
Lire la suiteÊtes-vous bien hydraté ?
Quand on parle de nutrition, on oublie bien souvent un élément qui est pourtant le plus abondant dans l’organisme… l’eau. Votre corps est constitué d’environ 60 % d’eau, dont 6 % sont renouvelés chaque jour, soit presque 3 litres pour un homme de 70 kg ! Votre métabolisme produit naturellement un peu d’eau et les aliments en apportent également (quand vous consommez des légumes par exemple, mais aussi des pâtes, des légumineuses, etc.). Votre besoin en eau de boisson est donc d’environ 1,5 litres d’eau par jour, bien qu’il ne s’agisse là que d’une moyenne, auxquels il faut rajouter environ 500 ml par heure d’effort (si vous pratiquez deux heures de sport par jour, votre besoin moyen théorique est d’environ 2,5 litres d’eau par jour). De nombreux facteurs peuvent moduler ces besoins (taux d’humidité, température extérieure, fièvre, activité physique, capacité à suer de manière variable, etc.). Une consommation importante de boissons diurétiques (thé en grande quantité, certaines infusions, alcool, draineurs, etc.) peut également augmenter vos besoins hydriques. Pourquoi bien vous hydrater au quotidien ? Les deux-tiers du volume d’eau corporelle se situent à l’intérieur de vos cellules, il s’agit du volume intracellulaire. Le tiers restant constitue le liquide extracellulaire : système lymphatique et interstitiel, plasma et fluide transcellulaire (liquide cérébrospinal, articulaire, péritonéal et tractus gastro-intestinal). L’eau est associée à de nombreux oligo-éléments et minéraux (les électrolytes) pour permettre l’ensemble des réactions...
Lire la suiteAlimentation, comment prendre soin de votre foie ?
Imaginez une usine de retraitement des déchets active 24h sur 24, assurant plus de 500 fonctions différentes et en charge de filtrer tout ce que vous buvez, mangez ou faites pénétrer dans votre organisme. Cet organe actif tout au long de votre vie et pesant 1,5 kg, c’est votre foie. Il s’agit d’un organe essentiel au maintien d’un état de santé optimal et dont l’implication dans de nombreux troubles fonctionnels est souvent sous-estimée. En effet, au-delà de son rôle dans la digestion, le foie assure le dur labeur de filtrer le sang en permanence circulant dans l’organisme. Chaque minute, plus de 1,5 litres de sang transitent ainsi par cet organe pour débarrasser efficacement votre organisme des déchets produits au cours de la journée et des molécules étrangères, qualifiées de xénobiotiques (littéralement « molécules étrangères à la vie ») 1. Au-delà de son rôle dans la détoxication, le foie assure bien d’autres fonctions. Il permet la formation de bile, la mise en réserve des glucides sous forme de glycogène, des graisses sous forme de triglycérides, la formation de corps cétoniques et d’urée, la synthèse des enzymes, des protéines plasmatiques de l’inflammation, des facteurs de coagulation, etc. On comprend alors aisément pourquoi le foie a besoin d’autant d’énergie pour fonctionner ! Votre indice de détoxication quantifie non seulement les niveaux de toxines et de toxiques présents dans votre environnement – y compris votre alimentation – mais aussi...
Lire la suiteManquez-vous de coenzyme Q10 ?
Pour aller à l’essentiel Le Coenzyme Q10 est un nutriment indispensable au fonctionnement de l’organisme, pour partie apporté par l’alimentation et fabriqué par l’organisme. Les produits animaux comme la viande (bœuf, poulet) et les poissons en sont riches. Il est indispensable au bon fonctionnement des mitochondries et agit en tant qu’antioxydant soluble. Son nom, Ubiquinone, témoigne de sa présence abondante dans tous les organes du corps. Un déficit en COQ10 est rare et peut se traduire par de nombreux signes cliniques non spécifiques. Le dosage sanguin peut orienter vers un déficit mais n’est pas encore totalement fiable (norme entre 0,8 à 1,6 μmol/litre) Les principales indications d’une supplémentation sont : L’avancée dans l’âge (>60 ans) L’insuffisance cardiaque La myocardite L’hypertension artérielle L’infarctus du myocarde La prise de certains traitements proposés en cas de maladie cardiovasculaire (anthracycline, isoprénaline, doxorubicine). Mais l’indication la plus justifiée et qui concerne le plus de personnes concernant l’association de CoQ10 en cas de médication est indéniablement la prise de statines. Le diabète de type 2 L’inflammation chronique L’ataxie de Friedreich La sclérose en plaques La fibromyalgie La maladie de la Peyronie Les troubles de la fertilité masculine. Les personnes végan ou végétaliennes Éventuellement les sportifs Les maladies de Parkinson ou d’Alzheimer Les doses de CoQ10 dans les études varient entre 300 et 3000 mg/j mais la dose efficace optimale semble être de 2400 mg/j, donc particulièrement...
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