Ce fameux gluten. Difficile de passer à côté des débats médiatiques relatifs à cette protéine issue de certaines céréales, notamment du blé, et qui serait à l’origine de nombreux maux de la société moderne, depuis la simple fatigue jusqu’aux pathologies auto-immunes. Mais, qu’en est-il précisément ? Il est difficile de répondre à cette question. Les connaissances évoluent en effet en permanence (les miennes y compris) et se retrouvent au cœur de débats scientifiques. Certains considèrent qu’en dehors de la maladie cœliaque, la problématique du gluten est un faux problème, voire qu’il est inexistant. Pour d’autres, cette protéine serait au contraire à bannir totalement au regard des conséquences multiples de sa consommation sur la santé. Bien sûr, le premier camp juge le second comme incompétent et dogmatique, tandis que le second considère le premier rigide, totalement fermé à toute actualisation de ses connaissances. Je vous propose de tenter d’y voir plus clair. Qu’est-ce que le gluten ? Étymologiquement gluten vient de glu, signifiant colle. Le gluten regroupe plusieurs protéines présentes dans certaines céréales, notamment le seigle, l’avoine, le blé et l’orge (SABO). La protéine incriminée dans la maladie cœliaque et les hypersensibilités au gluten fait partie d’une famille spécifique, les prolamines, se présentant sous différentes formes en fonction des céréales considérés (l’alpha-gliadine par exemple dans le cas du blé). Le cas de l’avoine est particulier dans la mesure où les effets peuvent différer...
Lire la suiteOméga 3 : quel complément alimentaire choisir ?
Pour aller à l’essentiel La peroxydation des oméga 3 représente une limite importante à se supplémenter en oméga 3 car ces derniers peuvent être plus délétères que bénéfiques sur la santé. Plusieurs indices permettent de mesurer le niveau d’oxydation : l’indice de peroxyde, l’indice d’anisidine et le TOTOX. La réglementation sur les contrôles des produits n’est malheureusement à ce jour pas assez rigoureuse pour garantir une traçabilité suffisante. En dehors des compléments alimentaires, cette péroxydation concerne également les oméga 3 des produits naturels (sardines en boite, saumon en conserve, maquereau surgelé, mode de cuisson et de préparation, etc.) mais la matrice de l’aliment permet une certaine protection des oméga 3. Il existe différentes formes d’oméga 3 sur le marché et je vous recommande de privilégier les origines naturelles et de bien veiller à la qualité des produits : Demander au fabricant l’indice TOTOX, qui doit être le plus bas possible. Rechercher plutôt les formes naturelles (triglycérides originels) ou sous forme de phospholipides. Privilégier les labels EPAX et Quality silver pour limiter les risques d’oxydation et de contamination par les métaux lourds. Acheter les compléments alimentaires produits le plus récemment possible et de les conserver au congélateur. Éviter les formes en flacons (au profit des capsules) et/ou aromatisées tout en privilégiant la protection par des extraits végétaux (par exemple le romarin, plus efficace que la vitamine E seule). La supplémentation en oméga...
Lire la suiteComment organiser vos repas au cours de la journée ?
Après vous avoir proposé mes conseils sur les choix d’une alimentation respectueuse de votre santé et durable, voici en pratique mes conseils pour organiser vos menus au cours de la journée. Les grands principes Limiter au maximum les aliments à charge insuline élevée le matin au profit des graisses, des fibres et des protéines de qualité. Privilégier un déjeuner selon le même principe que le petit déjeuner. Incorporer une collation de qualité pour stabiliser votre faim dans la journée Le soir, opter pour un dîner à dominante végétarienne. Si vous faites une activité physique importante ou un entraînement, veiller à consommer des féculents APRES votre pratique (petit déjeuner si entraînement à jeun, déjeuner si séance dans la matinée ou entre 12 et 14h, dîner si vous vous entraînez plutôt en soirée). Pour plus d’infos, découvrez mes conseils sur la récupération après un effort. En pratique, votre répartition alimentaire Petit déjeuner (si vous en prenez) 1) Une boisson non sucrée : thé (idéalement vert voire pu-erh), café (sans aluminium et selon tolérance), infusion ou eau. 2) 1 à 2 portions de protéines : Idéalement : 1 œuf coque (3min30) ou mollet (5min30) ou poché (3min) (garder le jaune coulant ou crémeux). Occasionnellement : 1 tranche de jambon, artisanal, cru de préférence (ou cuit d’origine biologique sans nitrites ou de la filière-bleu-blanc cœur). 50g de poisson. Éventuellement : 1 yaourt non sucré (soja,...
Lire la suiteComment optimiser votre synthèse de sérotonine cérébrale ?
Je vous ai précédemment présenté les liens pouvant exister entre le tryptophane, la sérotonine et l’alimentation dans l’article sur le tryptophane. Voyons maintenant comment mettre tout ceci en pratique. Contrôlez positivement votre inflammation et prenez soin de votre microbiote Vous l’aurez compris, en stimulant l’enzyme IDO, l’inflammation chronique est à l’origine d’une déviation du tryptophane alimentaire qui ne peut alors plus jouer son rôle de précurseur de la sérotonine et de la mélatonine. Dit autrement, toute personne souffrant d’une inflammation chronique se voit exposée à un risque majeur de troubles de l’humeur de type dépression, voire de comportement suicidaire. Il est donc prioritaire d’adopter une alimentation visant à gérer favorablement votre inflammation, c’est pourquoi je vous invite à consulter votre indice et l’article relatif à l’inflammation positive. Par voie de conséquence, l’équilibre du pilier intestinal est également essentiel à considérer. Jouez de la chronologie alimentaire En privilégiant un petit déjeuner et un déjeuner à dominante de protéines, de graisses et de fibres, mais pauvre en glucides (donc générant peu d’insuline), vous favorisez l’éveil et la synthèse de dopamine (le neuromédiateur de la motivation, de l’entrain et de l’action) à partir d’un autre acide aminé, la tyrosine. Celui-ci exerce un effet inhibiteur vis-à-vis du passage du tryptophane à travers la barrière hémato-encéphalique. Vous créez ainsi un contexte propice à l’éveil et au dynamisme. A l’inverse, en vous accordant une collation...
Lire la suiteNutrition et sommeil : le secret se trouve dans l'assiette !
En pratique, comment bien s’hydrater ?
Dans un précédent article, nous avons vu toute l’importance d’une bonne hydratation au quotidien. Voyons comment le mettre en pratique au quotidien désormais. Quelles eaux privilégier au quotidien ? Une eau faiblement minéralisée et au pH neutre D’une manière générale et en toute logique, la priorité d’une eau est de vous hydrater, je vous conseille alors de la choisir faiblement minéralisée. En effet, consommer une eau faiblement minéralisée permet de limiter les mécanismes dits d’antagonisme entre minéraux : de grandes quantités de certains minéraux peuvent réduire l’assimilation d’autres minéraux. Par ailleurs, les variations de pH dans l’estomac et l’intestin peuvent générer des complexes insolubles, notamment en présence d’ions phosphate, de phytates (issus des aliments riches en fibres) ou en cas de repas riches en graisses formant des savons insolubles avec le calcium par exemple. Ainsi, les minéraux présents sont non seulement moyennement assimilés par l’organisme, mais ils risquent surtout d’augmenter les risques de déficits dans d’autres minéraux, tout en demandant davantage de travail à vos reins1,2. À titre d’exemple, le Calcium et le Magnésium présents dans les eaux interagissent tous avec les ions phosphates3 Faiblement minéralisée Teneur en résidus secs < 50 mg/L Moyennement minéralisée Teneur en résidus secs 50 à 500 mg/L Fortement minéralisée Teneur en résidus secs > 500 mg/L La teneur en résidus secs (quantité de minéraux présents après évaporation de l’eau) est un élément mentionné sur...
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