Edito
“Que ton aliment soit ton premier médicament” : 400 ans av. J.C., Hippocrate mettait déjà en évidence le rôle de la nutrition sur la santé. La prise de conscience de l’absolue nécessité à reconsidérer la qualité de notre alimentation et de notre mode de vie moderne est aujourd’hui grandissante : nous évoluons progressivement d’une médecine allopathique, symptomatique, vers une médecine holistique, intégrative et préventive. D’une société d’abondance et de consommation vers une économie participative et plus respectueuse de notre environnement.
Parfois critique vis-à-vis de certaines idées reçues, je souhaite ici mettre en évidence, en m’appuyant sur les connaissances scientifiques les plus récentes, les liens pouvant exister entre l’alimentation moderne, la sédentarité, les maladies dites “de société” et les altérations de la qualité de vie. On y liste : la perte de vitalité, la fatigue chronique, le stress, la baisse de performances, les troubles du sommeil, la prise de poids, les pathologies auto-immunes, la fibromyalgie, les inflammations chroniques, les troubles digestifs, etc.
La micronutrition permet en effet d’identifier les facteurs nutritionnels à l’origine de ces altérations de la qualité de vie ou y contribuant, et ainsi de définir un programme nutritionnel personnalisé encadré par un professionnel formé.Bien loin du carcan des régimes dogmatiques, j’apporte mon regard sur la façon dont chacun d’entre nous peut optimiser quotidiennement sa santé globale. Notre corps n’est pas fait pour rester sédentaire, pour se nourrir d’une alimentation vide de micronutriments et pour subir un stress permanent. Le génome humain a évolué de moins de 0.01% en plus de 10 000 ans. Il n’a de ce fait pas pu s’adapter à la sédentarité et à l’alimentation pléthorique que propose depuis plusieurs décennies “l’industrie des calories vides”.
Certaines méthodes de culture, de production, de conservation, de préparation et de cuisson des aliments sont en effet à l’origine d’un appauvrissement de la valeur nutritionnelle des aliments bruts, d’une altération de leur intégrité, voire de la production de composés toxiques pour la santé. De nombreuses pathologies modernes et troubles fonctionnels chroniques, psychiques autant que biologiques, sont donc la conséquence logique d’une inadaptation du corps humain à ce nouvel environnement, malheureusement parfois exacerbée par une économie “allopathique”.
Les connaissances scientifiques mettent chaque jour davantage en évidence les bénéfices des micronutriments, de l’activité physique et du développement personnel sur la santé. Le retour à une alimentation naturelle de qualité, associée à une hygiène de vie intégrant une activité physique régulière et un bien-être psychologique, est donc le premier geste “santé” que nous pouvons mettre en place au quotidien. Ce que j’appelle le trépied de la santé.