Voici ce que l’on peut lire dans les médias ce matin, comme par exemple ici. Après l’arsenic il y a quelques semaines, tous les arguments permettant de remettre en question l’arrêt du gluten seraient bons…
Le principal argument avancé est celui d’une diminution de la consommation de fibres chez les personnes mangeant sans gluten à l’origine d’une augmentation des risques de diabète. Effectivement, manger peu de fibres représente un facteur de risque à l’origine de cette épidémie (pour rappel, le diabète serait la 7eme cause de décès dans le monde d’ici 2030 avec une augmentation du nombre de décès de 50% dans les dix prochaines années selon l’OMS). Pour autant, les conditions de cette étude menée par la fédération américaine de cardiologie sont totalement inconnues (elle n’est d’ailleurs pas encore publiée). Les effets d’une alimentation fortement insulino-secrétrice sont aujourd’hui bien connus, je vous invite à ce titre à lire mon article sur l’importance de la charge glycémique.
Il est encore une fois évident que substituer les aliments contenant du gluten par des produits transformés sans gluten n’est en rien un gage d’une nutrition de qualité. Pour autant, il est tout à fait possible de limiter voire de supprimer le gluten de son alimentation sans pour autant réduire sa consommation de fibres, bien au contraire, dès lors que l’on privilégie une alimentation brute et non transformée riche en légumes, donc riche en fibres. Cette annonce ne stipule en rien la nature de l’alimentation consommée par les personnes ayant supprimé le gluten, bien qu’il s’agisse de la clef.
De quoi entretenir à nouveau la cacophonie nutritionnelle… sans raison.
Bon appétit !
Anthony Berthou
Bonjour, j’ajouterai à cela que dans certains cas, il s’agit véritablement d’une prescription médicale nécessaire à l’absence de complications ou de symptômes chez un individu atteint d’une maladie céliaque (touchant le tube digestif) ou encore d’allergie ou intolérance au gluten (par des tests diagnostic précis).
Merci pour cet article qui remet en avant ce qui devrait être une évidence pour nous tous: privilégier une alimentation naturelle riche en végétaux.
Le sans gluten n’a rien de miraculeux ni de dangereux.
Je trouve pour ma part dommage de vouloir remplacer les aliments avec gluten par des équivalents qui n’en possèdent pas. Généralement, ces produits sont constitués de farine de riz et/ou de maïs qui peuvent vite faire monter en flèche notre glycémie.
En plus, ces produits sont horriblement chers.
Au final, on passe à côté de ce qui est le plus important lorsqu’on décide d’arrêter le gluten: changer nos habitudes alimentaires et adopter une meilleure hygiène de vie.
Bonsoir,
j’ai été frappée par le titre de votre article ! Mais … je ne m’attendais pas à son contenu !
En effet, je suis sans gluten depuis quelques semaines. POur cela, j’ai donc recherché des recettes pour remplacer le pain, les pâtes, la farine, … avec pour objectif d’éviter d’en faire une affaire compliquée (achats de divers produits industriels alors que j’en achète pas d’habitude) et de ne pas me désocialiser en refusant les repas entre amis, en famille, les restos. Donc me voilà à préparer une sorte de pain maison (2 fois par semaine c’est gérable), à remplacer la farine de blé par celle du riz, … et à continuer à me renseigner. Et là je me rends compte que ce que je mange depuis a un index glycémique fort (l’IG de la farine de riz est supérieur à celui de la farine de blé notamment). Et donc le doute s’installe : ne suis-je pas en train de me préparer un joli diabète ?
La question pour moi se pose donc. Alors je suis peut-être hors sujet par rapport à l’article mentionné mais si lien il y a entre un régime sans gluten et le diabète, cela ne peut-il venir des farines de remplacement du blé qui peuvent avoir un index glycémique plus élevé ?!? Merci par avance pour votre réponse.
Perso, c’est pour cela qu’il vaut mieux utiliser la farine d’épeautre, de sarrasin etc…