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Glycine : quel complément alimentaire choisir ?

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Sommaire

Le collagène est la protéine la plus abondante du règne animal. Une de ses spécificités est d’être riche en un acide aminé, la glycine. Il représente environ 30% de la protéine. Le collagène contribue à la synthèse des fibres constitutives de la grande majorité des tissus corporels : le tissu musculaire, les ligaments, les tendons, le cartilage, le tissus osseux, la paroi des vaisseaux sanguins, la peau, les ongles ou encore les cheveux. Les fibres de collagène sont par exemple les garantes de la résistance des artères lorsqu’elles sont soumises à de fortes pressions à la suite de l’éjection du sang par votre cœur. La glycine joue donc un rôle majeur dans la bonne structure des tissus, en particulier musculaire. Certains fragments de collagène obtenus après digestion ont montré leur efficacité dans la cicatrisation et dans la réduction de douleurs articulaires liées à la pratique sportive.

Elle possède de nombreux autres rôles :

  • Contribue au renouvellement du cartilage et à la prévention de la déminéralisation osseuse.
  • Aide à la cicatrisation et à la réduction de douleurs articulaires chez les sportifs.
  • Active les voies d’anabolisme musculaire (mTOR et AMPk) et peut donc contribuer à la prise de masse musculaire dans le cadre d’un protocole adapté.
  • Régule la concentration d’homocystéine, un facteur essentiel de prévention cardio-vasculaire.
  • Peut aider à réduire les conséquences de l’hypertension artérielle.
  • Participe à la synthèse de créatine, de bile et d’acide gastrique.
  • Contribue à la synthèse de glutathion, un antioxydant majeur.

L’apport alimentaire en glycine du modèle alimentaire moderne conventionnel est estimé à environ 3g par jour. Cette quantité complète celle produite par le corps, à savoir environ 3g supplémentaire. Or, les besoins sont évalués à environ 15g, le constat est donc mathématique : la plupart de la population manque de glycine !

Les cartilages, la cervelle, le foie ou encore la peau des animaux sont aujourd’hui bien souvent jetés, alors qu’ils étaient abondamment consommés par le passé, à l’image de l’os à moelle dans le pot au feu. Ces aliments regorgent pourtant de collagène. Vous pouvez donc les utiliser pour enrichir votre alimentation, par exemple sous forme de bouillon, en laissant cuire une carcasse de volaille avec quelques légumes pendant quelques heures, avant de filtrer le jus pour le réutiliser en sauce, après avoir pris soin de le congeler en fonction de vos besoins.

Manger des abats et de l’os à moelle ne fait toutefois pas partie des habitudes alimentaires modernes. La question du recours à une supplémentation peut légitimement se poser, en particulier en cas de recherche des objectifs cités précédemment. Par ailleurs, consommer de la glycine apparaît plus adaptée que d’ingérer du collagène, l’origine étant souvent douteuse, y compris dans les risques de contamination aux prions (rappelez-vous l’épisode de la vache folle). Je vous conseille donc plutôt la prise de glycine, à hauteur de 5 à 10 gr, en fin de repas. Son côté sucré apparaît agréable et est d’ailleurs bien connu de l’industrie agro-alimentaire l’utilisant parfois pour cette propriété.

Anthony Berthou