Œuf ou pas œuf ?
En dépit des croyances, il n’existe actuellement pas de preuve scientifique confirmant que la consommation quotidienne d’œuf(s) augmente les risques cardiovasculaires par élévation du taux de cholestérol sanguin, ni le risque de diabète. Ceux-ci semblent avant tout liés au mode de vie. Voici quelques explications.
Peut-être avez-vous entendu parler d’une étude parue dans la célèbre revue JAMA en 2019, venue relancer l’éternel débat1. Il s’agit plus exactement d’une méta-analyse incluant 29 615 sujets à travers 6 études de cohortes américaines. Selon les auteurs, consommer 300 mg de cholestérol alimentaire augmente les risques d’accident cardiovasculaire de 17% et pire encore, de 18% de mortalité précoce. 16% de la mortalité générale et de 12% de complications cardiovasculaires en cas de consommation d’un demi-œuf par jour ou pour chaque 300 mg supplémentaire de cholestérol alimentaire. Selon le Dr Zhong et son équipe, chaque demi-œuf consommé par jour augmenterait les risques cardiovasculaires de 6% et de mortalité de 8%, avant tout par la quantité de cholestérol qu’il véhicule. Apportons toutefois quelques nuances. Les données analysées sont issues d’études de cohortes, donc observationnelles, dont il est impossible d’établir un lien de causalité directe, ce d’autant plus que les informations sur les habitudes alimentaires des participants ont été obtenues sur la base d’un seul questionnaire autodéclaratif. Autre point, toutes ces cohortes sont américaines (vous allez comprendre l’importance de cette nuance par la suite). Enfin, mais c’est malheureusement le lot de la plupart des études actuelles en nutrition, notre cher œuf se retrouve cantonné à un simple pourvoyeur de cholestérol, qui plus est dangereux pour la santé. A l’inverse, une autre méta-analyse plus récente (2020) et d’envergure (28 études de cohortes incluant plus de 1,7 millions de personnes sur une période de 32 ans), menée par le Dr Drouin-Chartier et son équipe du département de nutrition de l’école de santé publique de Harvard, conclut en l’absence d’effets significatifs de la consommation d’un œuf par jour sur les risques cardiovasculaires au sein des populations américaines et européennes. Les auteurs identifient même une réduction des risques de 8% au sein des cohortes asiatiques2.
Qui croire ?
Pour tenter de répondre à cette question, regardons de plus près ce que disent les publications scientifiques des dix dernières années. En faveur du camp des leaders d’opinion ayant une dent contre les œufs, à l’instar du Dr Michael Greger considérant que la remise en cause des effets athérogènes (qui augmentent les risques cardiovasculaires) de l’œuf est le fruit du lobby des industriels avicoles, citons cette méta-analyse de 2013 reprenant les résultats de 14 études d’observation. Selon les auteurs, les américains les plus gros consommateurs d’œufs verraient bien leurs risques cardiovasculaires augmenter de 19% comparativement aux faibles consommateurs, voire de 83% s’ils sont diabétiques3. En faveur de l’autre camp, une autre méta-analyse publiée la même année confirme quant à elle l’absence de liens significatifs entre les risques cardiovasculaires et la consommation de 4 à 12 œufs par semaine (selon les études) et elle est loin d’être isolée. De nombreuses études, revues systématiques et méta-analyses confirment bien cette tendance4–9. Certaines d’entre-elles vont même jusqu’à conclure à une diminution des risques d’AVC de 9 à 12% et de mortalité précoce de 12%4,10,11.
Le poids de l’état métabolique
Mais, car il y a bien un mais, une nuance intéressante émerge à la lecture de ces publications : les risques cardiovasculaires potentiels d’une consommation importante d’œuf sembleraient essentiellement liés à l’état métabolique, notamment à l’existence d’un diabète. Cette méta-analyse évalue par exemple l’augmentation des risques cardiovasculaire à 69% chez les plus gros consommateurs d’œufs (au moins 1 par jour vs 1 par semaine maximum)80, d’autres à 54%4, voire à 181% en cas de consommation de 4 œufs par semaine selon l’équipe du Dr Park8. Plus inquiétant, et c’est d’ailleurs ce que précise l’étude citée par le Dr Michael Greger, manger au moins 4 œufs par semaine semblerait augmenter les risques de déclencher un diabète de type 2 de 68%. Ce risque a été évalué entre 39 et 302% selon les modèles d’études et la fréquence de consommation (de 4 à 12 œufs par semaine)12–14,5,15,16. Je vous imagine paniqué à la lecture de ces quelques lignes si vous êtes un afficionados des œufs à la coque au petit déjeuner. Je tiens alors à vous rassurer, ces résultats mettent en lumière deux points majeurs :
- D’une part, l’importance de considérer l’existence d’une inflammation de bas-grade à l’origine d’une altération métabolique comme le diabète ;
- D’autre part, l’impact de la nature de l’alimentation consommée en dehors des œufs et de la façon dont ces derniers sont mangés.
Peut-on généraliser sur la base de cohortes américaines ?
C’est à ce niveau qu’il devient intéressant d’observer un point commun à la très grande majorité des études. Elles sont issues de populations américaines. Loin de moi toute volonté de stigmatiser le modèle alimentaire (voire de vie) de nos amis d’outre-Atlantique, mais il est vrai que l’on ne peut pas lui attribuer des vertus nutritionnelles particulièrement bénéfiques en matière de santé. On peut même considérer qu’il s’agit d’une illustration représentative de l’alimentation moderne occidentale, riche en aliments ultra-transformés (associée bien souvent à un mode de vie sédentaire). Lorsque l’on écarte ce pays est écarté des données analysées, Qu’en ressort-il ? Au regard des quelques publications disponibles, il semble que le risque diminue fortement15, voire même disparait16,17. La méta-analyse menée par le Dr Djoussé révèle par exemple que le risque statistique passe de +39% de risques de déclencher un diabète à -11% selon que vous soyez ou non américain. L’étude du Dr Kurotani, fondée sur l’analyse d’une cohorte japonaise, n’identifie aucun risque significatif pour les hommes, voire un effet protecteur de 23% pour les femmes les plus consommatrices d’œufs18. Les résultats d’une autre étude, menée sur près de 500 000 chinois pendant 5 ans convergent, à savoir que les consommateurs quotidiens d’œufs voient les risques cardiovasculaires diminuer de 18%19. Une méta-analyse suédoise précise quant à elle que les hommes de ce pays ne voient pas leurs risques de développer un diabète augmenter s’ils mangent au moins 5 œufs par semaine. Mais les auteurs n’en restent pas là. Ils concluent en effet que les 5 études relatives à des cohortes américaines identifient un risque moyen majoré de 18% à partir de 3 œufs par semaine, alors que celui-ci est minoré de 3% dans les 7 études ne concernant pas la population américaine20. La question de l’impact du modèle alimentaire associé à la consommation d’œufs se précise donc.
Pas d’impact négatif dans le cadre d’une alimentation santé
Une revue systématique menée par l’équipe du Dr Field est particulièrement intéressante en ce sens. Non seulement car elle évalue, non pas des études de cohortes mais des essais contrôlés randomisés (6 exactement), mais aussi car elle révèle que si les participants respectent globalement les recommandations nutritionnelles, manger de 6 à 12 œufs par semaine n’augmente ni les risques de développer un diabète ni les risques cardiovasculaires chez les diabétiques6. Les auteurs précisent d’ailleurs que, même si les études retenues possèdent comme toujours des risques de facteurs de confusion, une telle consommation n’a pas eu d’impact significatif sur le LDL-cholestérol, les triglycérides, la glycémie à jeun ni sur des marqueurs de l’inflammation comme la CRP. Une des études incluses dans l’analyse constate même une augmentation du HDL-cholestérol. Une méta-analyse de 8 essais contrôlés randomisés conclut elle aussi que consommer au moins 4 œufs par semaine réduit de 4 à 6% les risques cardiovasculaires par augmentation de 0,068 mmol/L du taux de HDL plasmatique, que vous soyez diabétique ou non21. Globalement, même s’il est parfois constaté une augmentation de la cholestérolémie totale, les études d’intervention (et non de cohortes) ne révèlent d’ailleurs ni d’altération du profil lipidique plasmatique22 ni de risque accru de diabète23,24.
De l’importance du mode de cuisson
Pour conclure, attardons-nous sur une publication récente de Novembre 202025. Un collectif de chercheurs a publié une revue systématique analysant, sur la base de 29 revues systématiques et méta-analyses, les effets de la consommation d’œufs sur 22 différents paramètres de santé. Dans la majorité des cas, ils n’ont identifié aucune preuve des effets de la consommation régulière d’œufs, bénéfique ou délétère. Un principe de précaution a été émis pour seulement 3 paramètres (néoplasmes gastro-intestinaux, cancer des ovaires et insuffisance cardiaque), pour lesquels les auteurs suspectent le mode de cuisson comme étant une explication possible de ce constat. A l’inverse, les effets semblent protecteurs pour d’autres, notamment l’hypertension artérielle et les accidents vasculaires cérébraux. Concernant le diabète, les maladies cardiovasculaires et la plupart des cancers, les auteurs considèrent en toute logique que les conclusions apparaissent très controversées, ce d’autant plus que la qualité des études ne s’est avérée élevée que pour 2 des 34 résultats, modérée pour 18 et faible pour 14 d’entre eux. Et, effectivement, dans la très grande majorité des cas, le mode de cuisson et de consommation des œufs (crus, à la coque ou frits) n’est pas considéré. Il n’est notamment pas précisé si ces œufs sont consommés isolément ou par exemple via des pâtisseries et autres préparations pouvant fortement biaiser les conclusions. Inutile de rappeler que les effets d’un œuf mangé à la coque au petit déjeuner ne peuvent être mis sur le même pied d’égalité que si ce même œuf est consommé sous forme brouillé avec du bacon, voire dans un gâteau… Du bon sens me direz-vous – et je suis bien d’accord – mais celui-ci est malheureusement écarté des méta-analyses d’études de cohortes se cantonnant, dans la très grande majorité des cas, à recueillir sporadiquement les informations selon un principe auto-déclaratif. Cette problématique n’a d’ailleurs rien de spécifique à l’étude des effets des œufs. Mais l’histoire de l’œuf ne s’arrête pas là, bien au contraire.
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Anthony Berthou
Sources :
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