J’ai eu l’occasion de vous développer les intérêts d’un foie en bonne santé dans l’article Alimentation, comment prendre soin de votre foie ? Quelle supplémentation envisager ? Tout dépend des objectifs de la supplémentation. D’une manière générale : Pour favoriser les fonctions hépato-biliaires : artichaut (titré en cynarine) ou radis noir et romarin ; En cas de traitement médicamenteux (notamment très agressif comme la chiomiothérapie) ou d’atteintes hépatiques (hépatites, consommation importante d’alcool, etc.) : desmodium (desmodium adscendens) ; Des actifs végétaux : extraits de sulforaphane sous forme activée et issus de graines de brocoli, curcumine issue du curcuma sous forme de phytosomes, aillicine de l’ail (cru et entier, à mastiquer, ou mariné) ; Des actifs donneurs de souffre (souffre, SAMe, N-acétyl-cystéine) ; Des cofacteurs enzymatiques : antioxydants (acide alpha-lipoïque, vitamines C et E notamment), oligo-éléments et vitamines du groupe B (surtout vitamine B3) ; Pour favoriser l’élimination des métaux lourds : l’ail des ours, la coriandre ou la chlorella représentent des soutiens intéressants, en plus du Sélénium favorisant l’élimination du mercure 1. Je vous conseille au préalable de demander conseil auprès de votre professionnel de santé qualifé en nutrition pour vous accompagner dans l’identification des signes pouvant être en lien avec une surcharge hépatique et prioriser alors la supplémentation en fonction de votre situation, voire écarter toute contre-indication. Vous pouvez également être sujet(te) à ce que l’on nomme une crise...
Lire la suiteQuel complément alimentaire à base de Vitamine B9 choisir ?
J’ai eu l’occasion de vous développer les intérêts de la vitamine B9 dans l’article : Manquez-vous de vitamine B9 ? La forme active de la vitamine B9 est le méthyltétrahydrofolate ou acide lévoméfolique. Le système digestif humain est en mesure de fabriquer cette forme active à partir des folates présents dans les aliments. Lorsque vous consommez des compléments alimentaires à base d’acide folique (communément mentionné vitamine B9 sur le packaging), ce dernier doit être converti en la forme active (acide lévoméfolique) dans le foie et non directement dans le tube digestif comme le sont les folates naturels. Ce processus s’avère plus lent, pouvant expliquer des taux élevés d’acide folique dans le sang (la forme dosée par la prise de sang). Par ailleurs, environ 10 % de la population caucasienne est déficitaire dans l’enzyme permettant la conversion dans la forme active. La forme naturelle est donc à privilégier, sous forme de L-méthylfolate (ou 5-MTHF ou acide 5-méthyltétrahydrofolique), de 200 à 400 µg par jour en fin de petit déjeuner. Attention au risque de surdosage au-delà de 1 mg / jour (risques neurologiques). Demandez conseil à votre professionnel de santé formé à la micronutrition. Anthony Berthou Sources : 1. Patanwala I, King MJ, Barrett DA, Rose J, Jackson R, Hudson M, Philo M, Dainty JR, Wright AJ, Finglas PM, Jones DE. Folic acid handling by the human gut: implications for food fortification and supplementation. Am J Clin Nutr. 2014 Aug; 100(2):593-9....
Lire la suiteManquez-vous de vitamine B9 ?
Les folates, plus connus sous le terme générique de vitamine B9, sont un groupe de composés naturels représentant la vitamine B9. Le terme d’acide folique est également parfois utilisé, il définit quant à lui la forme synthétique de la vitamine B9 classiquement proposée dans les compléments alimentaires. La forme active de la vitamine B9 (l’acide lévoméfolique que je nommerai ici vitamine B9 par souci de simplification), est une vitamine essentielle au renouvellement des cellules et à l’expression des gènes par la méthylation, où elle agit en association avec le Zinc, les vitamines B6 et B12. Elle participe ainsi à la production du matériel génétique (ADN et ARN) et des acides aminés nécessaires à la croissance des cellules de l’organisme. Elle est donc à la base de la vie et de la différenciation cellulaire. Par ailleurs, la vitamine B9 contribue également à la prévention cardio-vasculaire. En effet, l’accumulation d’homocystéine dans le sang, ce que l’on nomme une hyperhomocystéinémie, est un facteur d’augmentation des risques de maladies cardio-vasculaires 1, d’AVC 2 et de pathologies inflammatoires chroniques 3, 4 . En participant à la régulation de ce taux grâce à la conversion de l’homocystéine en méthionine, la vitamine B9 est un nutriment clé en matière de prévention. Une supplémentation a ainsi démontré des effets positifs sur la réduction des risques cardio-vasculaires 5, 6, bien que les résultats soient à nuancer en fonction...
Lire la suiteQuel complément alimentaire à base de Tyrosine choisir ?
J’ai eu l’occasion de vous développer les intérêts de la tyrosine dans l’article : Manquez-vous d’acides aminés fonctionnels ? La L-Tyrosine peut être apportée ponctuellement pour différentes raisons : Baisse de motivation, fatigue morale, perte d’envie et de projets : les quantités sont de 500 mg à 2g pendant 1 mois maximum. Ponctuellement au cours des efforts de très longue durée la nuit pour lutter contre l’endormissement : 500 mg à 1 g toutes les 6 heures maximum. En cas d’hyperactivité chez l’enfant (TDAH), à hauteur d’environ 14 mg par kilo de poids corporel par jour (demander conseil à votre médecin avant toute prise). En cas de maladie de Parkinson. Là aussi, demander conseil à votre médecin dans la mesure où la L-Tyrosine peut interférer avec le traitement médicamenteux et apparait essentiellement efficace les premiers mois. La L-Tyrosine est à prendre à jeun pour une meilleure efficacité. Des apports supérieurs à 2g démontrent une moindre efficacité par rapport à des quantités inférieures et ne sont donc pas indiquées. Par ailleurs, ne pas utiliser de L-Tyrosine sans avis médical en cas de traitement d’antidépresseurs de type inhibiteurs de la monoamine oxydase grossesse, allaitement, mélanome, schizophrénie, psychose maniaco-dépressive, certaines maladies génétiques (alcaptonurie, tyrosinémie de type 1 ou 2), hyperthyroïdie, infarctus récent, arythmie cardiaque. La L-Tyrosine est à consommer ponctuellement, raison pour laquelle je vous conseille de demander conseil à un professionnel...
Lire la suiteGlutamine : quel complément alimentaire choisir ?
J’ai eu l’occasion de vous développer les intérêts de la glutamine dans l’article : Quel complément alimentaire choisir pour retrouver votre confort digestif ? La glutamine est l’un des acides aminés les plus abondants de l’organisme humain. Il constitue le substrat de choix pour vos cellules intestinales, les entérocytes. Ces derniers utilisent d’ailleurs environ 20% de la glutamine issue de l’alimentation pour couvrir leurs propres besoins. Fort heureusement, le corps (les muscles plus précisément) est capable de fabriquer de la glutamine à partir d’autres acides aminés connus dans le monde sportif, les BCAA. Ce mécanisme permettrait d’expliquer en partie la raison pour laquelle, lors de divers stress cataboliques tels que ceux induits par les infections, les interventions chirurgicales, les traumatismes, les brûlures majeures ou l’acidose, les réserves en glutamine se voient déprimées. Le principal intérêt de la glutamine est de contribuer à réduire l’hyperperméabilité intestinale afin de favoriser l’intégrité de la barrière, tout en régulant le métabolisme des protéines à l’origine du contrôle de la perméabilité intestinale 1–3. La glutamine est par ailleurs fortement utilisée par les cellules immunitaires (lymphocytes et macrophages). Elle intervient également dans de nombreux métabolismes, par exemple dans le transport de l’azote ou en tant que précurseur du glutamate, intervenant lui-même dans la synthèse du glutathion (en synergie avec deux autres acides aminés, la glycine et la cystéine). Une supplémentation en L-glutamine peut donc être...
Lire la suiteQuel complément alimentaire choisir pour retrouver votre confort intestinal ?
J’ai eu l’occasion de vous développer l’intérêt de prendre soin de votre écosystème intestinal dans l’article “Le pilier intestinal” et mes conseils pratiques en cas d’inconfort dans : Comment retrouver votre confort intestinal ? Que penser des probiotiques ? Aussi efficaces soient-ils, au moins en termes de ressenti par la personne en consommant, les effets de ces probiotiques ne sont à ce jour pas avérés sur le long terme. Leur capacité à persister dans le microbiote intestinal varie en effet de manière très importante selon chaque individu et en fonction des souches utilisées. Par ailleurs, même s’il existe de nombreuses souches étudiées (essentiellement par les fabricants de ces bactéries pour les laboratoires), à l’image du LGG ®, La-5 ®, Bb-12 ® ou encore L.gasseri, la variabilité de chaque microbiote est telle qu’il est encore précoce d’affirmer que ces dernières exercent un effet universel. De plus, les études analysent essentiellement les propriétés des probiotiques chez des personnes souffrant de troubles spécifiques, celles concernant les effets en cas de microbiote initial équilibré sont encore peu nombreuses et amènent à une certaine prudence. Une solution d’avenir pour tenter d’équilibrer et de diversifier le microbiote est indéniablement la transplantation de matière fécale (TMF), de plus en plus étudiée et utilisée. Historiquement proposée en cas d’infection persistante à Clostridium difficile, la TMF fait l’objet de nombreuses recherches et applications pour lutter contre les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI), la stéatose hépatique non alcoolique (syndrome NASH), l’obésité,...
Lire la suite